De plus, l’unité de plan a été sauvegardée. En effet, si du même endroit, nous faisons un quart de tour à droite, nous nous trouvons devant la chapelle Saint Joseph qui était l’abside du choeur de l’édifice du XIème siècle. Ainsi, nous constatons que la Cathédrale primitive était orientée vers l’Est. En règle générale, les églises ne sont ainsi tournées ni vers Jérusalem (encore moins vers La Mecque, comme je l’entends quelquefois…), mais en direction du soleil levant, associé au Christ ressuscité qui se lève au matin de Pâques pour une vie qui ne connaîtra plus la mort. L’Eucharistie (la messe) donne aux baptisés la communion avec le Christ, Pain de Vie éternelle.

    Partons maintenant à la découverte de cette église si chère au cœur des toulonnais. Nous allons nous trouver face à des représentations qui nous surprendront peut-être, que nous aurons du mal à comprendre. Il faudrait sans doute les appréhender non pas avec notre regard du XXIème siècle, mais avec celui de l’artiste, celui d’une époque donnée qui n’était pas encore marquée par notre rationalité contemporaine et notre vision matérialiste. Les époques qui nous ont précédées sont formées et environnées par la pensée chrétienne. Le discours des artistes s’attarde peut-être sur une réalité, mais il la dépasse et établit un lien avec le Créateur. L’image est un médium qui véhicule un message. La vocation de l’art chrétien est de collaborer au travail de la grâce en aidant l’âme à désirer l’amour de Dieu. L’artiste va jouer sur l’apparence pour faire voir la transcendance. Ainsi nous pourrons mieux accepter les diverses représentations, en allant à l’essentiel.

Le Baptistè

La Chapelle S. Joseph

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